Journée internationale de la lutte des travailleurs : Une mobilisation réussie malgré le nombre de participants en baisse

0
7
Près de 600 militants ont défilés lors de la journée de luttes des travailleurs du 1er Mai 2025

Jeudi 1ᵉʳ mai, une dizaine d’organisations, mais aussi politiques, ont défilé lors de la mobilisation du 1ᵉʳ mai, symbolisant la journée internationale de luttes des travailleurs. Coté syndicats, l’UGTM, la CGTM, la CSTM, le SE-UNSA, l’USAM, FO, la CGTM-FSM, la CDMT, SNES-FSU étaient présents en plus de quelques représentants du Parti Communiste Martiniquais, de Peyi’a et du Parti Progressiste Martiniquais. Les associations féministes comme Culture Egalité et l’UFM étaient représentées également. Au départ de la maison des syndicats, près de 600 militants ont marché dans les rues de Fort-de-France pour obtenir un meilleur pouvoir d’achat, de meilleures conditions de travail et aussi contre la cherté de la vie. Aucun militant du RPPRAC n’était présent.
Les secrétaires généraux des organisations ont pris la parole et ont exposé l’importance de la mobilisant du 1ᵉʳ mai :

Ils ont dit :

Edmond Mondésir, CNCP APAL : “Pour une vision du progrès de la société”

Edmond Mondésir (CNCP-APAL

“Le 1ᵉʳ mai, c’est une manière de réaffirmer une vision pour un progrès de la société, une organisation plus juste des rapports entre les hommes et une plus grande justice envers les travailleurs en général. Les classes qui produisent ce que la société consomme, qui produisent les biens, donc il faut que ce soit réaffirmer sans cesse.” 

Eddy Ortholé, trésorier Union Générale des Travailleurs Martiniquais (UGTM) : “C’est l’occasion de dénoncer le système.”
“Le 1ᵉʳ mai est une date excessivement importante parce que les travailleurs se sont battus, il y en a qui sont morts par rapport à ça, c’est une date symbolique extrêmement importante. C’est l’occasion aussi de dénoncer d’une part le système, les difficultés que les travailleurs rencontrent dans le monde du travail et pour revendiquer au niveau des entreprises, au niveau des collectivités, c’est le problème aussi au niveau de l’agriculture parce qu’on parle de chlordécone, mais il y a toutes les questions au niveau des pesticides donc c’est important que nous ayons une agriculture saine. C’est pour cela que nous sommes mobilisés.”

Jocelyn Lamon CGTM-FSM : “Lutter contre l’exploitation capitaliste” 

Jocelyn LAMON (CGTM-FSM)

“Le 1ᵉʳ mai, ce n’est pas la fête du travail, c’est, une journée, international de lutte des travailleurs à travers le monde entier. Donc ce qui veut dire qu’aujourd’hui les travailleurs exploités, ils manifestent solidairement pour les droits sociaux, contre la misère et contre l’exploitation capitaliste”

Marcel Rose-Adélaïde, Secrétaire général adjoint CGTM Santé : “Un démantèlement total des soins en Martinique”

Marcel Rose-Adélaïde (CGTM-Santé)

“Nous subissons un démantèlement total des soins, une dégradation des soins, de la prise en charge des patients. Nous avons aussi un hôpital en très mauvais état, notamment au niveau du pôle logistique de la Meynard. Nous demandons qu’il y ait un vrai pôle logistique avec la cuisine, regroupé avec la pharmacie et aussi tout ce qui est lingerie parce que c’est vraiment le bordel organisé. Depuis plus de 40 ans, nous avons une cuisine qui n’a pas été rénovée, qu’on n’a pas occupé alors que nous sans cesse fait des alertes, on se rend compte que les repas sont externalisés […] Nous disons non, une grande institution comme le CHUM, on devrait avoir un vrai pôle logistique pour des repas de qualité. Les repas sont les premiers soins que reçoivent les patients.” 

Bruno Charles-Achille SG CDMT, “Pour une synergie des forces” :

Bruno Charles-Achille (CDMT)

“Nos aînés nous ont tracé des chemins, nous ont transmis un savoir pour qu’on puisse avancer. Aujourd’hui dans cette conjoncture de vie sociale que nous vivons en Martinique tant dans le transport, tant dans l’eau, tant à l’hôpital, tous les secteurs sont malades et les solutions doivent venir de nous, alors il faut que nous synergeons cette force.” 

Marie-Joseph Sellaye Hardy Dessources, membre de l’Union des femmes de la Martinique, “Les femmes ont des précarités au pluriels” :

Marie-Joseph Sellaye Hardy Dessources 
(UFM)

“Les travailleuses sont nombreuses à cumuler les précarités. Nous dirons les précarités plurielles, précarités économiques, précarités sociales, elles sont les premières à pointer au chômage, au temps partiel non choisi et puis à des retraites escamotées à la fin de leur parcours, donc c’est important pour nous de placer nos luttes dans un contexte d’intersectionnalité.” 

Marcellin Nadeau député de Martinique


Marcellin Nadeau, député de la Martinique, co-président de Peyi’a : “Respecter l’autonomie, c’est converger en étant présent” 
“Nous avons toujours dit que nous sommes aux côtés de celles et ceux qui vivent de leur travail, des catégories populaires et des gens qui sont les plus malmenés par la société. Nous tenons à être aux côtés des organisations syndicales parce que nous avons toujours dit que le mouvement syndical fait partie du mouvement social. Respecter l’autonomie, c’est converger et converger, c’est être présent ici aujourd’hui. Pourtant, il y a matière à mobilisation, mais nous devons peut-être être plus convaincants. Il y a peut-être le temps qui est dissuasif, mais il y a quand même quelques personnes, mais on pourrait être beaucoup plus nombreux compte tenu de la situation. Nous devons travailler davantage pour convaincre le peuple de se mettre au combat pour résister pour une Martinique nouvelle.” 

J-PM et M.C (01/05/2025) 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici