Suite affaire Pinto : Hèrmes Ezana (re)donne sa version des faits

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Depuis plusieurs mois, l’affaire Pinto ne fait plus l’actualité. Jeudi 11 juillet 2024, Hervé Pinto a été condamné à 30 mois de prison dont 10 mois assortis du sursis probatoire. Il était notamment poursuivi pour “port d’arme blanche, harcèlement moral, trouble à la tranquillité, mais aussi de violences aggravées et menaces”, dans le quartier de Clouette aux Trois-Îlets. Hervé Pinto ne s’est jamais présenté et est toujours recherché pour exécuter la peine prononcée. Un nouvel article est paru dans France-Antilles du vendredi 20 décembre, intitulé “Hervé Pinto n’est pas le seul héritier de Félix Grat !

Dans ce litige, Hervé Pinto soutient être l’héritier de terrains qui auraient été vendus par un autre membre de sa famille, Hermès Ezana. Lundi 26 février 2024, nos confrères de France-Antilles avaient publié une interview d’Hermès Ezana, qui se dit être le petit-fils de Félix Grat.

Dans l’interview réalisée dans l’édition du quotidien du 20 décembre 2024 par Ericka Morjon, Hermès Ezana s’est présenté et a défini son lien de parenté avec Hervé Pinto : “Hervé Pinto est un neveu, du côté de ma mère adoptive, je l’ai vu naître. En fait, mon père m’a eu lors d’une relation extraconjugale. Lorsque j’avais deux mois, lui et son épouse ont décidé, avec l’accord de ma mère biologique, de m’adopter officiellement. Félix Grat, le propriétaire des terres en question, est donc mon grand-père et l’arrière-grand-père d’Hervé Pinto. Nos familles s’entendaient très bien et étaient très proches. D’ailleurs, le père d’Hervé Pinto, qui s’appelait Victor, a vécu avec nous pendant quatre à cinq ans, à Balata.

Il a d’ailleurs indiqué : “j’étais le propriétaire légal de ces terres au moment où je les ai vendues […] J’ai fait une demande de déclassement d’une partie de la propriété, j’ai payé une taxe de déboisement, tout a été fait dans les règles au niveau de la mairie, de la Safer, etc.” Hermès Ezana affirme avoir été piégé par un notaire qui lui aurait fait signer une promesse de vente au promoteur : “Le notaire a abusé de ma confiance, je me suis fait escroquer. Comme je ne savais pas ce que j’avais signé, je suis allé avec ceux qui auraient dû être mes associés chez un autre notaire”.

H. Ezana dénonce la motion votée par l’Assemblée de Martinique

Lors de la séance plénière du 4 octobre 2024, les élus de l’Assemblée ont voté une motion “de soutien à Hervé Pinto”. Le vote était serré : 15 pour, 14 contre, 4 abstentions, 4 non votés sur les 34 élus présents lors du scrutin. Cette motion a profondément touché Hermès Ezana. Selon l’article du 20 décembre 2024 de France-Antilles, Hermès Ezana “regrette aussi que les politiques qui se sont exprimés sur l’affaire n’aient pas cherché à creuser plus, n’aient pas cherché à le rencontrer. En somme, il dénonce une prise de partie unilatérale des politiques et de l’Assemblée, l’amalgame de certains avec un pseudo lutte anti-colonialiste. Et une volonté de discréditer la justice et ceux qui la rendent.

Sa propriété serait occupée par des membres du KJM

Hermès Ezana indique qu’il loue un studio de 20 m² aux Trois-Ilets. Il a déclaré que sa maison est actuellement occupée, depuis novembre 2023, par les membres de l’association Kollectif Jistiss Matinik (KJM) d’Hervé Pinto. Son état de santé est en train de se dégrader, selon ses proches, qui lui auraient aussi conseillé de ne pas se rendre à la propriété de Clouette. Son seul souhait, dit-il, est que la justice rende son verdict. Une décision difficile vu que des personnes ont fait l’acquisition de terrains à Clouette.

Il persiste et signe : “Ce qui est sûr, et dans tous les cas, Hervé Pinto n’est pas le seul héritier de Félix Grat”. Hermès Ezana voudrait sortir de cette indivision et de régler définitivement la succession de son grand-père, Félix Grat, de son vivant, pour que ses trois enfants ne soient pas chargés de cette affaire. L’homme déclare avoir 87 ans. France-Antilles du 27/12/2024 a publié une Lettre ouverte d’Hermès Ezana à l’Assemblée de Martinique où elle dénonce la motion adoptée le 4 octobre 2024 et annonce que “Hermès Ezana a chargé ces derniers jours son avocat de demander au Tribunal judiciaire de Fort-de-France d’ordonner un partage judiciaire de la succession de son grand-père, Félix Grat, au profit des héritiers légitimes de ce dernier”. La Lettre ouverte mentionne que “le groupe vérité et justice souhaite que la CTM/ATM appuie cette démarche par tous les moyens légitimes à sa disposition”.


J-PM avec France-Antilles

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