Un porte-avions américain arrive en mer des Caraïbes, en pleine crise avec le Venezuela

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Le plus grand porte-avion du monde : L’USS Gerald Ford

L’arrivée du porte-avions USS Gerald R. Ford (CVN-78), annoncée le 16 novembre par le département américain de la Défense, soulève de nombreuses questions quant aux véritables intentions de ce déploiement militaire d’une telle ampleur dans la région. S’agit-il uniquement d’opérations de lutte contre le trafic de stupéfiants ? C’est la question que se posent beaucoup.

Le groupe aéronaval du porte-avions Ford, qui comprend des escadrons d’avions de chasse et de destroyers lance-missiles, a franchi le passage d’Anegada (qui relie l’océan Atlantique à la mer des Caraïbes) le 16 novembre, près des îles Vierges britanniques, soulignait le texte.

Le contre-amiral Paul Lanzilotta, qui commande le groupe, a déclaré que celui-ci viendra renforcer une force déjà importante de navires de guerre américains afin de “protéger la sécurité et la prospérité de notre nation contre le narcoterrorisme dans l’hémisphère occidental”.

L’administration Trump insiste sur le fait que sa campagne – lancée le 2 septembre dans certaines régions des Caraïbes et étendue à l’est du Pacifique via la Colombie – vise à éliminer les “narcoterroristes”. Cependant, les observateurs politiques la considèrent comme une menace contre le gouvernement de Nicolás Maduro.

À tel point que certains membres du Congrès, favorables à une intervention au Venezuela, célèbrent d’avance l’heure qui approche, faisant référence à une possible attaque visant à renverser Maduro, président démocratiquement élu.

Au moins 80 personnes sont mortes dans une vingtaine d’attaques depuis que les États-Unis ont lancé leur campagne antidrogue contre les petites embarcations soupçonnées de transporter des stupéfiants dans les Caraïbes et le Pacifique.

Avec le transfert de ce navire de guerre, le plus important déploiement de forces militaires américaines dans cette zone depuis des décennies est achevé, totalisant désormais environ 12 000 soldats et près d’une douzaine de navires dans le cadre de ce que le secrétaire à la Guerre, Pete Hegseth, a appelé l’opération Southern Spear.

Malgré les critiques suscitées par ce scénario de menaces, les sénateurs républicains — qui contrôlent le Sénat — ont récemment voté contre un projet de loi qui aurait limité la capacité de Trump à lancer une attaque contre le Venezuela sans autorisation du Congrès.

Le président Trump a déclaré le 14 novembre qu’il avait “en quelque sorte” déjà décidé de ses prochaines étapes concernant le Venezuela, mais “je ne peux pas vous dire lesquelles”, a-t-il déclaré aux journalistes depuis Air Force One.

Parallèlement, le ministre vénézuélien de la Défense, le général Vladimir Padrino, a averti que “la paix dans les Caraïbes est menacée” sur la base d’un mensonge qui a été “construit au sein du département d’État américain”.

Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, Yván Gil, a dénoncé le fait qu’ils soient confrontés à “une tentative d’invasion, une tentative d’agression, une tentative d’assujettissement d’une population libre et souveraine, en violation de tous les principes internationaux des droits que nous connaissons”.

Source : Prensa Latina