Martin Luther King III, le fils du pasteur afro-américain, à New York le 11 décembre 2024. © Anthony Behar/SPUS/ABACAPRESS
Martin Luther King III, le fils du pasteur afro-américain, a remis Marine Le Pen à sa place. Lors du rassemblement pour dénoncer sa condamnation à une peine d’inéligibilité, la cheffe de file de l’extrême droite s’était revendiquée du combat “pacifique” du pasteur noir américain.
C’est ce qu’on appelle se faire remettre à sa place. La pitoyable tentative de récupération orchestrée par Marine Le Pen lors de son meeting anti- “juges tyrans”, le 6 avril place Vauban, à Paris, établissant un parallèle entre ses déboires judiciaires et le père de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis, Martin Luther King, n’a pas fait rêver ses descendants.
“Cela constitue une distorsion inappropriée de l’histoire et porte atteinte aux sacrifices consentis par ceux qui se sont opposés à la haine et se sont battus pour la justice”, se sont indignés Martin Luther King III et Andrea Waters King, le fils du pasteur afro-américain, et son épouse.
Tous deux rappellent que “ses efforts ont inspiré des générations d’Américains et ouvert la voie à la création d’une société fondée sur l’unité plutôt que sur la division”. En bref, le pire cauchemar de l’extrême droite.
Antoine Portoles
L’Humanité du 15 avril 2025