Selon Emma Jaconelli de Martinique la 1ère-Franceinfo du 5 décembre, “réunis en séance publique jeudi soir (ndlr : 4/12/2025) au Palais du Luxembourg, les sénateurs ont adopté le budget des Outre-mer par 209 voix pour et 3 contre. Dans un climat tendu, les sénateurs socialistes ultramarins ont retiré leurs amendements et quitté l’hémicycle”.
Elle poursuit : “Les débats sur l’examen du budget Outre-mer ont duré plus de six heures, jeudi 4 décembre au soir. À l’ouverture de la séance, la ministre des Outre-mer, Naïma Moutchou a présenté une série d’amendements destinés à relancer l’économie de la Nouvelle-Calédonie, avec une exonération totale de l’impôt sur les sociétés dont le chiffre d’affaires n’excède pas les 4 millions d’euros ou encore un plan de lutte contre le décrochage scolaire notamment. Coup de théâtre, à 23 h 30. Les élus socialistes ultramarins, emmenés par l’ancien ministre des Outre-mer et sénateur de Guadeloupe Victorin Lurel, quittent l’hémicycle. Tous fustigent une parodie de débat. « Je n’avais jamais subi une telle tyrannie majoritaire, décrit le sénateur de Guadeloupe à sa sortie. Ma collègue a parlé de dictature, mais c’est absolument ça !«
“Ce qu’il se passe depuis tout à l’heure est inacceptable, poursuit la Martiniquaise Catherine Conconne. La droite sénatoriale, majoritaire, a à peine six ou sept personnes en séance. Comme ils ne font pas le poids, ils demandent systématiquement des scrutins publics en s’opposant à toutes nos demandes. » Le scrutin public est une technique parlementaire qui permet à un seul sénateur de voter pour l’ensemble des sénateurs de son groupe, même s’ils sont absents. Ainsi, tous les amendements présentés par les députés ultramarins de gauche ont été battus, alors qu’ils étaient eux bel et bien présents dans l’hémicycle. « Nous avons retiré nos amendements, explique finalement la sénatrice martiniquaise.
Nous quittons l’hémicycle et nous n’allons pas revenir. »
Martinique la 1ère conclut : “Le budget de la mission Outre-mer a finalement été adopté, dans la nuit. Le parcours parlementaire n’est pas terminé. Les sénateurs ont jusqu’au 15 décembre pour examiner les crédits alloués aux différentes missions gouvernementales. Passé cette date et faute d’accord entre l’Assemblée et le Sénat, le projet de loi retournera au Palais Bourbon pour une nouvelle lecture par les députés”.(fin de citation).
Pour Aline Druelle de RCI “pour 2026, les crédits de la mission Outre-Mer s’élèvent à 2,8 milliards d’euros, un montant en baisse par rapport à l’an dernier. Un budget que la ministre Naïma Moutchou elle-même a reconnu comme “pas spectaculaire”. Malgré ce contexte contraint, plusieurs amendements ont néanmoins été adoptés : la préservation du dispositif LODEOM, la hausse de la ligne budgétaire unique pour la construction et la réhabilitation de logements sociaux, le maintien du soutien au syndicat mixte de gestion de l’eau en Guadeloupe ou encore l’extension du passeport mobilité aux élèves avocats ultramarins”. (Fin de citation).
Effectivement un recul de 1,6 milliard d’euros entre 2025 et 2026 cela est un trou considérable pour l’ensemble des pays dits d’outre-mer.
*CP : Crédits de paiement
Michel Branchi

