Le 22 mars, plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans les rues de Paris pour soutenir Haïti. Organisée par des associations haïtiennes, la mobilisation visait à dénoncer les problèmes graves auxquels le pays est confronté, comme l’instabilité politique, l’insécurité et l’ingérence étrangère.
Ils étaient quelques centaines à manifester dans les rues de Paris. Ce samedi 22 mars, des associations haïtiennes ont organisé une mobilisation en soutien à Haïti. L’objectif était de dénoncer les problèmes que traverse aujourd’hui le pays. Drapeaux bleu et rouge en main, c’est le slogan “la paix, la paix, la paix pour Haïti” que les manifestants scandaient au milieu des rues de la capitale.
Un sentiment d’abandon et d’injustice

Les manifestants dénoncent une situation catastrophique en Haïti, marquée par l’instabilité politique, la violence des gangs et l’ingérence des puissances étrangères. “On a eu neuf présidents en quelques années, c’est du jamais vu, ” s’indigne Panel, l’un des protestataires. Pour beaucoup, la crise est entretenue par des interventions extérieures, notamment des États-Unis, du Canada et de la France, qui placeraient des dirigeants sans réel pouvoir. D’autres manifestants, tels que Juvel, estiment que la responsabilité revient aussi aux dirigeants haïtiens. “Ils sont tous incompétents, incapables de sortir de cette logique de soumission.”
Face à cette crise, les manifestants exigent que les Haïtiens puissent reprendre le contrôle de leur pays, sans ingérence étrangère. “Laissez les Haïtiens s’occuper des Haïtiens”, c’est le message qui aura été porté.“Ce que nous souhaitons, c’est que l’Hexagone reconnaisse son rôle historique et surtout qu’il y ait une action internationale pour sauver le pays,” exprime Joshua, un jeune français d’origine Haïtienne, lui aussi présent dans la foule. Ils estiment qu’Haïti doit enfin pouvoir se développer sans ingérence étrangère. Ces dernières années, l’insécurité en Haïti et la détérioration de l’économie du pays n’ont cessé de s’aggraver, plongeant la population dans une crise toujours plus profonde.
Thibaut Charles