Charley Cazal condamné à 20 ans de prison pour viols aggravés, enlèvement, séquestration et extorsions

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Durant la semaine de procès, les associations féministes ont affiché des pancartes en soutien aux victimes

Condamné pour avoir commis 22 viols entre 2015 et 2021, le chanteur Charley Cazal a été jugé du 7 au 11 avril pour faits de viols aggravés, enlèvement, séquestrations et extorsions. Un procès qualifié d’hors normes où de nombreuses victimes ont décrit l’horreur qu’elles ont vécue alors que l’artiste a gardé le silence.
“22 victimes, 12 parties civiles, 14 fellations forcées, l’usage de la force à 16 reprises et 3 menaces de séquestration”.
Le 11 avril marque l’ouverture d’un procès hors normes à la Cour d’Assises de la Martinique. Charley Cazal, 33 ans, doit répondre de 22 viols commis entre 2015 et 2021 sur des jeunes femmes. Il comparaît pour viol avec circonstances aggravantes, enlèvement, séquestration, extorsion avec violence. La liste est longue. Pendant au moins 6 ans, celui qui est aussi connu comme le chanteur de la célèbre chanson “Kokolechel”, aux 7 millions de vues sur Youtube et aux connotations sexuelles explicites, aurait sévi sans jamais être inquiété. L’affaire débute en réalité le 5 février 2021 par l’appel inquiet d’une maman, inquiète de ne plus avoir de nouvelles de sa fille. Les gendarmes la découvrent à pied, en train de regagner son domicile. La jeune femme de 19 ans finit par confier avoir été séquestrée par son petit ami, obligée de lui acheter une bague en or à 600 euros. Elle évoque aussi, un autre jour, un viol, avec une fellation forcée. Très vite, deux autres procédures de viols sont jointes à ce premier dossier. L’enquête qui débute lève le voile sur un nombre affolant de jeunes victimes. Les investigations et l’exploitation du téléphone de Charley Cazal révèlent son appétence pour les adolescentes.

L’enquête compte “22 victimes et 13 d’entre elles étaient mineures”

Le mode opératoire qui a été décrit durant l’audience est toujours le même. Il entre en contact avec ses futures victimes sur les réseaux sociaux. Son statut d’artiste lui facilite la tâche. Il a un contact facile, certaines le trouvent même “bienveillant” en dépit de son insistance. Une fois qu’il a ferré sa proie, il lui propose un rendez-vous, s’arrange pour la prendre dans sa voiture et l’emmener dans des lieux isolés et des coins sombres. Quand il arrivait enfin à les voir, il se montrait menaçant et n’hésitait pas à user de la violence physique pour contraindre les victimes à des actes sexuels, des fellations ou des pénétrations sans préservatif. Elles étaient toutes jeunes adultes et 13 d’entre elles étaient mineures, les plus jeunes ayant même 12 ans au moment des faits.

Condamné à une peine de vingt ans de réclusion criminelle

Alors que les victimes ont défilé à la barre tout au long du procès, témoignant de faits glaçants. Charley Cazal est resté confus, il oublie tout et nie tout. Il déclare entendre des voix et être même possédé. Son avocat Maître Philippe Sénart souhaitait prouver que son client n’était pas en pleine capacité de participer aux débats du procès. Selon le bâtonnier, la prise de médicaments forts par ce dernier, tel que l’Haldol (médicament prescrit à des personnes atteintes de psychose et de troubles hallucinatoires, pour lesquelles il existe un trouble psychiatrique avéré et qui provoque un état de sédation), en serait la raison. Mais cela ne fut pas suffisant, le verdict est tombé, la cour a condamné Monsieur Charley Cazal à une peine de vingt ans de réclusion criminelle, assortie d’une période de sûreté des deux tiers de sa peine. Il devra également respecter un suivi socio-judiciaire durant cinq ans, ainsi qu’un suivi de ses troubles psychiatriques. Il lui est interdit de rentrer en contact, sous n’importe quelle forme, avec les victimes dans ce dossier. Des victimes qu’il devra également dédommager en fonction de la gravité des faits constatés.
Par ailleurs, une autre figure martiniquaise sera jugée pour viol aggravé. Alex Ursulet, avocat radié du barreau durant sa procédure pénale, devra répondre de ses actes lors de son procès fixé du 10 au 14 novembre 2025. Pour rappel, l’ancien Maître est accusé par une ancienne stagiaire, âgée alors de 23 ans au moment des faits, de lui avoir imposé des pénétrations digitales vaginales alors qu’ils se trouvaient seuls à son cabinet.

M.C
11/04/2025

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