Caraïbes :Des flux d’investissements directs étrangers (IDE) contrastés en 2024 (Iedom)

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En 2024, le Guyana a poursuivi sa trajectoire ascendante et confirme son positionnement de principal pôle d’attraction, avec un record de 10,4 Mds USD d’IDE (+45 % par rapport à 2023), dirigés quasi exclusivement vers les hydrocarbures. Les États‑Unis demeurent les principaux investisseurs (97 % des flux).

La République dominicaine a également atteint un sommet historique (4,5 Mds USD, +3 %), portée par la vigueur du secteur des services (89 % des flux). En 2024, les États-Unis ont conservé leur position de premier investisseur dans le pays avec 1,6 Md USD (26 % des flux). Toutefois, la diversification des sources de financements s’est accentuée, l’Espagne enregistre un niveau record de 1,2 Md USD, en hausse de 68 % sur un an, ce qui illustre la montée en puissance de nouveaux partenaires aux côtés des États-Unis. En Jamaïque, les flux ont reculé (‑56 %, à 165 M USD), mais cinq projets ont été annoncés (325 M USD), concentrés principalement dans le tourisme, confirmant la dépendance du pays à ce secteur.

À Trinité-et-Tobago, les flux nets sont restés négatifs pour la quatrième année consécutive (-1,04 Md USD), reflet de sorties supérieures aux entrées liées aux remboursements de prêts intragroupe, aux bénéfices rapatriés et aux désinvestissements en fonds propres. Malgré cette fragilité, cinq projets ont été annoncés en 2024 (147,5 M USD), majoritairement dans le transport et l’entreposage.

Les pays de l’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECS) ont enregistré en 2024 leur meilleur niveau depuis 2007 (901 M USD, +9 % par rapport à 2023). Les performances sont hétérogènes :

Antigua-et-Barbuda reste premier bénéficiaire (308 M USD, 6 %), Grenade progresse nettement (+22 %, à 269 M USD) et Sainte-Lucie affiche la plus forte croissance relative (+46 %, à 180 M USD).  Saint-Vincent et les-Grenadines est resté stable (74 M USD), tandis que la Dominique a enregistré une hausse modeste (49 M USD) et Saint-Kitts et Nevis un recul marqué (29 %, à 22 M USD).

Aux Bahamas, les flux d’IDE ont été soutenus en 2024 par des financements extérieurs orientés vers le secteur énergétique. La Banque de développement d’Amérique latine et des Caraïbes (CAF), dont le pays est devenu actionnaire en novembre 2024, a approuvé un prêt de 100 M USD pour accompagner la mise en œuvre de la nouvelle politique énergétique nationale 2025‑2030.

Sources iedom : ECLAC, ONU, OCDE