
Chaque mois de novembre, la campagne internationale Movember place la santé masculine au cœur de l’attention. En Martinique, l’Agence Régionale de Santé (ARS) et le GIP Martinique Santé redoublent d’efforts pour sensibiliser à la prévention et au dépistage des cancers de la prostate et des testicules, encore trop souvent ignorés ou diagnostiqués tardivement. Cette mobilisation territoriale s’inscrit dans une volonté claire : lever les tabous, encourager les hommes à consulter et garantir un accès équitable à l’information et aux soins sur tout le territoire.
En France, le cancer de la prostate demeure le plus fréquent chez les hommes, représentant près de 24 % des cas recensés en 2025. Chaque année, 50 000 à 60 000 nouveaux cas sont diagnostiqués, et plus de 9 000 décès sont enregistrés. En Martinique, la situation est particulièrement préoccupante : la tumeur représente plus de 55 % des cancers masculins, soit près de 600 nouveaux cas chaque année, un des taux d’incidence les plus élevés au monde. Malgré cela, la prise en charge sur l’île est jugée exemplaire : le taux de survie à cinq ans atteint 98 %, contre 93 % en France, grâce à une offre de soins performante et à un accompagnement de qualité.
Le cancer des testicules, bien que plus rare, touche principalement les jeunes hommes entre 20 et 40 ans. En France, 2 500 à 2 800 nouveaux cas sont recensés chaque année, avec un taux de survie également très élevé, compris entre 94 % et 98 %.
Mieux prévenir pour mieux guérir
Le cancer de la prostate est une maladie à évolution lente, souvent silencieuse pendant plusieurs années avant l’apparition des premiers symptômes. Cette progression discrète rend le dépistage précoce essentiel. Deux examens simples permettent une détection efficace : le dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) dans le sang et le toucher rectal. Les médecins recommandent aux hommes de consulter dès 50 ans, ou dès 45 ans en cas d’antécédents familiaux, même en l’absence de signes visibles.
Les symptômes potentiels incluent :
- des troubles urinaires (fuites, gêne ou douleurs à la miction);
- des douleurs pelviennes persistantes ;
- la présence de sang dans les urines ou le sperme ;
- une fatigue inhabituelle ou continue.
Le cancer de la prostate, s’il est détecté à un stade précoce, offre des chances de guérison très élevées. C’est pourquoi l’ARS appelle à une mobilisation collective : médecins, associations, collectivités et citoyens sont invités à s’engager activement dans la sensibilisation.
Des actions menées sur tout le mois
Pour cette édition 2025, l’ARS s’appuie sur un réseau d’acteurs engagés, notamment les associations CYPARIS et RHUM1, qui accompagnent les hommes dans leur parcours de soins et de réinsertion.
Des manifestations, conférences, stands d’information et campagnes médiatiques sont prévues tout au long du mois de novembre, avec pour objectif de dédramatiser la consultation médicale et de promouvoir la santé mentale masculine, un sujet également intégré dans la démarche Movember. Les responsables de santé publique soulignent que la prévention masculine reste un domaine souvent négligé. La campagne vise à en faire une priorité durable, en brisant les tabous autour du corps, de la sexualité et de la vulnérabilité.
Stand d’information et d’animation
Vendredi 21 novembre 2025 de 11h00 à 13h00 – Le Lorrain – Médiathèque
° Mini conférence, en partenariat avec l’association Coco An Dio
Samedi 22 novembre 2025 de 8h00 à 13h00 – Trinité
Défi 6 heures de vélo
Samedi 22 novembre 2025 de 14h00 à 17h00 – Ducos
° Conférence. Débat et stand d’information
Mercredi 26 novembre 2025 2025 de 9h00 à 11h00 – Mairie de Schoelcher – Loca
° Conférence-débat et stand d’information
Jeudi 27 novembre 2025 de 9h30 à 12h00 – CHU de Martinique – site Mangot Vulcin
Pique-nique CYPARIS
Dimanche 30 novembre 2025 de 9h00 à 17h00 – Ligue de Tennis
Les autorités sanitaires rappellent que la lutte contre les cancers masculins dépasse la seule question médicale. Elle concerne aussi la responsabilité collective face à la santé publique. Encourager les hommes à consulter régulièrement, renforcer la communication autour du dépistage et développer des structures accessibles sont autant de leviers essentiels pour sauver des vies.
M.C 13/11/2025

