La contestation continue autour du budget de la Sécurité sociale. Moins d’une semaine après une première journée d’action contre le projet budgétaire du gouvernement, la CGTM a de nouveau réuni ses membres, ce mercredi 10 décembre à Fort-de-France. Le syndicat estime que le texte adopté de justesse à l’Assemblée nationale reste profondément défavorable aux populations les plus fragiles.
Le budget de la Sécurité sociale a été validé mardi 9 décembre par 247 voix contre 234, après d’intenses négociations. Pour obtenir le soutien des élus des pays dits d’Outre-mer , le gouvernement a notamment ajouté une enveloppe de 100 millions d’euros dédiée au Fonds d’intervention régional, censée renforcer les actions médicales dans les territoires des pays dits d’Outre-mer.Un geste jugé largement insuffisant par la CGTM, qui a rassemblé ses adhérents le mercredi 10 décembre à la Maison des syndicats. Le secrétaire général du mouvement, Gabriel Jean-Marie, estime que ce budget comporte des mesures “profondément injustes”, susceptibles d’affecter les travailleurs, les retraités et les demandeurs d’emploi, tout en épargnant selon lui les catégories les plus aisées.
Il appelle les salariés à maintenir la pression et à envisager un durcissement de la mobilisation si nécessaire.
Retour sur la première mobilisation de la semaine dernière
La nouvelle action du mercredi 10 décembre intervient après une première journée de grève interprofessionnelle organisée le mardi 2 décembre. À l’appel de la CGTM, mais aussi de la CGT, de la FSU et de Solidaires, plusieurs services publics avaient alors été perturbés : écoles, collectivités, et services administratifs. Lors de cette première mobilisation, des agents avaient dénoncé un budget 2026 jugé “catastrophique” et une politique gouvernementale perçue comme défavorable aux salariés les plus modestes. Un rassemblement s’était tenu devant l’Agence régionale de santé avant un départ collectif vers la Maison des syndicats. La Ville de Schoelcher avait notamment prévenu que la restauration scolaire et certains accueils périscolaires ne pourraient pas être assurés.
Un mouvement appelé à se poursuivre
Pour la CGTM, la mobilisation du jour s’inscrit dans la continuité de ce combat. Le syndicat affirme qu’une action collective, en convergence avec les organisations nationales, pourrait pousser le gouvernement à revoir sa copie.
Gabriel Jean-Marie rappelle que la lutte dépasse la simple manifestation : il s’agit selon lui de discuter, débattre et organiser une stratégie commune incluant salariés, chômeurs et retraités.
M.C

