Bolivie : La tentative de coup d’État avortée – Le président Luis Arce garde la main

0
13

Le président bolivien Luis Arce a réussi à déjouer un coup d’État orchestré par le général Juan José Zúñiga, ex-commandant en chef des armées, mercredi 26 juin. Ce dernier avait été démis de ses fonctions la veille après s’être immiscé dans les affaires politiques du pays.

Les événements du 26 juin

Bolivie : Le président Luis Arce tenant tête au général putschiste Juan José Zúñiga, à lʼentrée du Palais présidentiel, mercredi 26 juin à La Paz.
© prise d’écran – réseaux sociaux

Peu avant 15 heures, heure locale, Luis Arce a dénoncé sur son compte X (anciennement Twitter) des “mobilisations irrégulières de quelques unités de l’armée” et insisté sur le respect de la démocratie. Moins d’une heure plus tard, des images montrant un tank forçant l’entrée du Palais du gouvernement à La Paz circulaient sur les réseaux sociaux.

Le général Juan José Zúñiga, ayant bloqué les accès à la place Murillo avec des troupes en tenue d’assaut, a annoncé la formation d’un nouveau cabinet. Il justifiait ce coup d’État par la nécessité de changement en Bolivie, tout en évoquant la libération de prisonniers politiques, dont Luis Fernando Camacho et l’ex-présidente Jeanine Añez, condamnés pour leur rôle dans le coup d’État de 2019 contre Evo Morales.

La confrontation entre Arce et Zúñiga

Le ministère des Affaires étrangères bolivien a diffusé un communiqué dénonçant l’atteinte à la démocratie et appelant la communauté internationale à soutenir le gouvernement légitime. Malgré les mouvements de troupes, Zúñiga n’a pas osé aller jusqu’au bout de son entreprise. Vers 16 h 30, une confrontation directe a eu lieu entre le président Arce et Zúñiga à l’entrée du Palais présidentiel, entourés de membres du gouvernement, de militaires et de la police.

En direct à la télévision, Arce est resté ferme, ordonnant à Zúñiga de retirer ses troupes. Devant le refus initial de ce dernier, le général a finalement cédé et quitté les lieux. Peu après, Arce a assisté à la cérémonie de prise de fonction du nouveau haut commandement militaire. Le nouveau commandant de l’armée, José Wilson Sánchez, a ordonné à tous les militaires de retourner dans leurs unités et demandé à Zúñiga de ne pas faire couler le sang des soldats. Les troupes de Zúñiga s’étaient déjà retirées du palais et de la place Murillo.

Réactions et condamnations

Quelques instants plus tard, Telesur montrait Luis Arce, accompagné de son vice-président David Choquehuanca, s’adressant à la foule depuis le balcon du Palais présidentiel. Il a remercié les personnes présentes et les mouvements sociaux du pays pour leur mobilisation rapide en faveur de la démocratie. La tentative de putsch a été largement condamnée par les gouvernements de la région, indépendamment de leur orientation politique.

Le président Luis Arce a non seulement réussi à déjouer un coup d’État, mais a également réaffirmé son autorité en gardant la main ferme face à une situation de crise. La Bolivie reste sous tension, mais pour l’instant, la démocratie semble avoir prévalu.

Source : L’humanité

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici