Trinidad-et-Tobago : L’état d’urgence décrété pour faire face aux activités criminelles

0
6

Dans un communiqué du 30 décembre, le ministère des Communications de Trinidad-et-Tobago a déclaré que l’état d’urgence avait été déclaré.
La présidente Christine Kangaloo, en sa qualité de présidente et de commandant en chef, a, sur l’avis du Premier ministre Keith Rowley, déclaré l’état d’urgence publique, convaincue que les circonstances de l’article 8 (2) (c) de la Constitution existent.
Le procureur général Stuart Young a fait état en conférence de presse de 61 assassinats en décembre, pour un total de 623 sur l’année, contre 577 en 2023 et 599 en 2022.

Des perquisitions sans mandat de la justice

Stuart Young a expliqué que cette mesure n’était pas assortie d’un couvre-feu et ne limiterait pas la circulation des personnes, le gouvernement craignant des effets néfastes sur l’économie. En revanche, il prévoit que la police puisse réaliser des perquisitions sans mandat de la justice et prolonger les détentions jusqu’à 48 heures, une durée qui pourra être portée à sept jours par un juge, a détaillé le procureur. L’armée est quant à elle en état d’alerte, a-t-il dit.
Le petit pays caribéen de 1,4 million d’habitants avait déjà déclaré l’état d’urgence en 2011, mais en limitant son champ d’action à des points clés. Selon Stuart Young, les bandes criminelles utilisent des armes automatiques puissantes telles que des AR-15 et des fusils d’assaut AK-47 (Kalachnikov).
Le ministre de la Sécurité nationale, Fitzgerald Hinds a indiqué aux journalistes que 551 fusillades avaient eus lieu cette année à Trinité-et-Tobago, au 26 décembre, parlant d’une “épidémie” d’assassinats.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici