Israël poursuit ses bombardements meurtriers
Malgré l’annonce de la fin de la “phase intensive” des combats,
Israël poursuit les bombardements de la population civile de la bande de Gaza. Ainsi, dans la nuit de jeudi 18 janvier, de nou- veaux bombardements de l’armée israélienne sur l’enclave pa- lestinienne menés tant par voie terrestre que par l’aviation ont tué 93 personnes, selon les autorités du Hamas qui contrôlent toujours ce territoire. En Cisjordanie occupée, un Palestinien a été tué, au deuxième jour d’une opération militaire menée par l’armée israélienne dans ce territoire. Les escarmouches se poursuivent à la frontière à la frontière sud entre Israël et le Liban où au moins trois maisons situées en territoire libanais ont été complètement détruites par l’aviation israélienne. Au total, ce sont plus de 24 600 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants qui sont déjà victimes de la furie ven-
geresse d’Israël. Le premier ministre israélien Benjamin Néta-nyahou s’est montré déterminé à poursuivre cette guerre jusqu’à l’extermination du Hamas : “Nous ne nous satisferons pas de moins qu’une victoire totale, ce qui signifie l’élimination des chefs terroristes, la destruction des capacités opérationnelles et militaires du Hamas, le retour des otages à la maison, la démi- litarisation de Gaza avec un contrôle sécuritaire d’Israël total et sur tout ce qui entre” dans ce territoire, a-t-il déclaré ce jeudi 28 janvier.
Netanyahou envisage l’occupation quasi-définitive de la totalité du territoire palestinien
“Israël doit avoir le contrôle de la sécurité sur l’ensemble du terri-
toire situé à l’ouest du Jourdain. Il s’agit d’une condition néces- saire qui est en contradiction avec l’idée de souveraineté (palestinienne)”, a déclaré Netanyahou. Des propos particuliè- rement belliqueux soutenus par les plus radicaux des ministres du gouvernement d’extrême droite d’Israël. Certains d’entre eux, tel celui des finances, envisagent même l’expulsion des Palestiniens de leurs territoires.
Un objectif qui est à l’opposé de la création d’un Etat palesti-
Les mobilisations de soutien à la Palestine se poursuivent partout dans le monde
nien, aux côtés de l’Etat hébreu prônée notamment par les Etats-Unis. Face à cette détermination de Netanyahou, le porte-parole du Conseil national de sécurité américain, John Kirby, a dû faire profil bas, en se contentant de déclarer que : “Nous voyons évidemment les choses de façon différente”. Alors que le porte-parole de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a alerté sur les dangers de cette politique israélienne qui vise à faire des territoires palestiniens de simples colonies d’Israël : “Sans un Etat palestinien indépendant (…), il n’y aura ni sécurité, ni stabilité dans la région. La région entière est sur le bord d’une éruption volcanique en raison de politiques agressives des autori- tés d’occupation israéliennes contre le peuple palestinien et ses droits légitimes”, a-t-il déclaré.
Des craintes confirmées par la récente frappe attribuée à Israël contre un bâtiment résidentiel de Damas, la capitale syrienne qui a fait 5 morts dont 4 conseillers militaires de la République islamique d’Iran. Alors qu’avec l’engagement des Houthis aux côtés du Hamas, le conflit risque de prendre une nouvelle di- mension. C’est ainsi que le vendredi 19 janvier, les Etats-Unis ont organisé trois frappes contre des sites de lances missiles de ces “rebelles” qui avaient visé un pétrolier américain.
Appels à la libération des otages et à l’apaisement
En Israël même, cette guerre commence à exaspérer les ci- toyens les plus lucides. Ainsi, samedi dernier, des milliers d’Is- raéliens ont manifesté à Tel Aviv pour exiger le retour des otages détenus depuis, plus de trois mois par le Hamas ainsi que la démission de Netanyahou qu’ils accusent de prolonger la guerre pour rester au pouvoir et échapper aux poursuites ju- diciaires qui le visent. Les Israéliens qui ne vivent pas sous l’emprise de la droite extrême et des religieux ultraorthodoxes, ne partagent pas le bellicisme de leur premier ministre. Ainsi, pour Yair Katz, un Israélien de 69 ans, “Tout le monde dans le pays, à l’exception de sa coalition toxique, sait que ses décisions ne sont pas prises pour le bien du pays, qu’il essaie seulement de res- ter au pouvoir”. Tandis que pour un autre de 46 ans, “le pays est dirigé par des criminels qui n’ont absolument aucun intérêt pour les citoyens. Ils ne font rien pour les libérer”.
De plus en plus de voix s’élèvent aussi à travers le monde pour appeler les deux parties à la raison dans ce conflit. Ainsi, à l’oc- casion d’une rencontre entre un membre du Bureau politique du Hamas et le vice-ministre russe des Affaires étrangères, la Rus- sie a appelé les responsables palestiniens à libérer les otages. De son côté, la Chine, par la voix de son vice-ministre du com- merce, a invité “les parties concernées à agir dans l’intérêt géné- ral de la sécurité et de la stabilité régionales, ainsi que dans l’intérêt commun de la communauté internationale”.
Pékin les a appelées à “rétablir et garantir la sécurité des voies navigables de la mer Rouge pour assurer l’ordre normal du com- merce international”. En Martinique les manifestations de soli- darité avec le peuple palestinien réunissent de nombreux citoyens.
Conflit russo-ukrainien:
“Toutes les cibles atteintes” par les frappes russes en Ukraine, selon Moscou
“Toutes les cibles désignées ont été atteintes” par les frappes qui
ont visé l’Ukraine cette semaine, a affirmé le ministère de la dé- fense russe. Dans son communiqué, il est précisé que la Rus- sie a effectué plus de 50 frappes, dont une “d’envergure”, en Ukraine entre le 23 et le 29 décembre, contre des sites d’infra- structures militaires, des dépôts de munitions et des lieux de déploiement de soldats ukrainiens et de mercenaires étrangers.
Source : Le Monde 29 /12/2023
Le parti des Communistes de Russie désigne son dirigeant pour l’élection présidentielle
Les Communistes de Russie, petite formation politique, a an- noncé, jeudi 28 décembre, avoir choisi son dirigeant comme candidat à l’élection présidentielle de mars, que l’actuel diri- geant, Vladimir Poutine, a toutes les chances de remporter. “Le congrès du parti a désigné à une majorité écrasante Sergueï Malinkovitch, président du comité central, comme candidat à la présidence de la Russie”, a-t-il précisé sur les réseaux sociaux. Cette organisation est distincte du Parti communiste russe, bien plus ancien et mieux connu.
Les Communistes de Russie comptent proposer un programme intitulé “Dix coups staliniens portés au capitalisme et à l’impéria- lisme américain”, prévoyant notamment l’”achèvement victorieux” de l’offensive en Ukraine, selon un communiqué cité par l’agence de presse TASS.
Source : Le Monde 28/12/2023