Pour un changement radical, votons samedi 29 juin pour les candidats soutenus par le PCM

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Suite à la dissolution de lʼAssemblée nationale française, la Martinique est invitée à y désigner ses représentants. Cʼest une affaire sérieuse, car nous avons des intérêts propres et cruciaux à défendre. 

La France vit une véritable crise historique. Le parti néo-fasciste dénommé Rassemblement national peut accéder au pouvoir vu le score réalisé aux élections européennes. Il a capitalisé les colères du peuple contre la politique antisociale de Macron et a réussi à masquer sa nature réelle avec le soutien des grands médias français contrôlés par des gros capitalistes comme Bolloré appliquant la devise des années 1930/1940 en France : “Plutôt Hitler que le Front populaire”. Cʼest la stratégie de la “dédiabolisation”

Ce parti, héritier du Front national de Jean-Marie Le Pen, a été porté sur les fonds baptismaux par des partisans de Pétain, des admirateurs de SS de lʼAllemagne nazie, des nostalgiques de lʼAlgérie française et des soutiens de lʼOAS. Il est fondamentalement xénophobe, raciste et colonialiste. On le voit dans ses positions sur la Kanaky-Nouvelle-Calédonie en faveur des caldoches. Il est également ultra-libéral, cʼest-à-dire pour le capitalisme le plus dur à lʼégard des couches populaires. Par exemple, après avoir annoncé quʼil abrogerait la réforme réactionnaire de Macron sur les retraites prolongeant de deux ans le départ en retraite, Bardella revient en arrière et renvoie cette décision à plus tard au cas où il arriverait aux affaires. Il demande au préalable un audit des finances de la France. Il a voté contre la taxation des superprofits en Europe. 

Le RN manie la peur des étrangers et des immigrés et arrive à susciter ici la haine de nos frères caribéens haïtiens, sainte-luciens ou dominicains, etc. Il faut savoir que le nombre dʼimmigrés en Martinique nʼest que de 9 528 en 2020 selon lʼInsee, soit seulement 2,6 % de la population martiniquaise contre 9,9 % en France. Qui en Martinique cultiverait la canne, ferait du maraicher, travaillerait dans le BTP sinon ces travailleurs qui ne prennent la place de personne ? 

Pas une voix de Martiniquais(es) ne devrait donc aller à Bardella-Marine Le Pen. Non seulement ici en Martinique, mais aussi en France. Car la prise du pouvoir par le clan de lʼextrême-droite Le Pen-Zemmour déchainerait ce quʼon appelle le “racisme décomplexé”

Le Parti communiste martiniquais soutient les candidats ayant obtenu lʼinvestiture du Gran Sanblé : Francis Carole à Fort-de-France et Philippe Edmond- Mariette dans le Centre. Il appelle à voter Marcellin Nadeau qui est membre du groupe GDR avec les communistes français et qui demande sur la question institutionnelle, comme le PCM, lʼorganisation dʼune nouvelle Convention du Morne-Rouge. Dans le Sud, il demande aux électeurs de repousser le candidat du RN et de choisir celui ou celle qui leur semble défendre le mieux les intérêts martiniquais. Car aujourdʼhui les priorités de notre peuple sont claires. Citons sans être exhaustifs : 

  • -Le relèvement du pouvoir dʼachat et la lutte contre la vie chère ; 
  • -Lʼaugmentation des salaires, des retraites et des minima sociaux ; 
  • -La modernisation de nos réseaux dʼeau potable par un financement complémentaire à nos collectivités ; 
  • -Les moyens suffisants au système de santé et un accès rénové aux soins pour tous ; 
  • -Le combat permanent pour une éducation martiniquaise émancipatrice au bénéfice de notre jeunesse ; 
  • -La mise en place dʼune économie de production et de lʼautosuffisance alimentaire pour sortir du tout-importation et développer lʼemploi qualifié ; 
  • -Le maintien de lʼoctroi de mer pour le financement des services publics de nos collectivités locales et la protection de notre tissu dʼentreprises locales ; 
  • -La recherche dʼun statut du foncier spécifique pour préserver notre patrimoine et contrecarrer le génocide par substitution ; 
  • -Doter la CTM de compétences élargies vers plus dʼautonomie martiniquaise ; 
  • -Etc., etc. ; 

Pour arriver à ces avancées démocratiques et à ces conquêtes, il faut un changement radical de politique tant au plan central quʼau plan martiniquais. Le premier pas à accomplir est de se doter de représentants honnêtes, courageux et dévoués à la cause du peuple. Votons samedi 29 juin. 

Notre Parti adhère au programme du Nouveau Front Populaire de France, car il nous faut marcher sur nos deux pieds. 

Michel Branchi 

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