Le Symposium Aimé Césaire – Toni Morrison, organisé du 24 au 26 juin au théâtre Aimé Césaire à Fort-de-France, a marqué un événement culturel riche en Martinique. La Toni-Morrison Society, a souhaité marquer l’héritage commun d’Aimé Césaire et de Toni Morrison, deux figures emblématiques de la diaspora africaine, à l’occasion du 111ᵉ anniversaire du poète.
Inauguration du banc Césaire-Morrison

Le point d’orgue du symposium a été la ré-inauguration du banc Toni Morrison dans les jardins du théâtre municipal foyalais. Ce banc, initialement installé en 2013 pour le centenaire de la naissance d’Aimé Césaire, symbolise le lien profond entre les deux intellectuels et leur engagement pour la reconnaissance de la diaspora africaine. Ce mobilier urbain fait partie des “bench by the Road”, des bancs publics à la mémoire des Africains mis en esclavage, financé par la Toni Morrison Society. Il s’agit du deuxième banc en dehors des États-Unis, l’autre est installé au bord de la rue Delgrès, dans le 20ᵉ arrondissement de Paris, en mémoire à Louis Delgrès.
Une vision moderne de la diaspora

Durant trois jours, le symposium a réuni près de 70 participants – universitaires, artistes, chercheurs – venus des États-Unis, d’Europe, d’Afrique et des Caraïbes. Sous la présidence de Carolyn Denard, le symposium a exploré des thèmes essentiels tels que la vision diasporique de Césaire et Morrison, leur influence sur les écrivains africains et les défis actuels pour maintenir les liens culturels au sein de la diaspora.
Le maire Didier Laguerre, lors de son discours, a souligné : “Les pensées de Toni Morrison et Aimé Césaire visent à permettre à la diaspora africaine de puiser dans ses racines pour affirmer son identité et contribuer à l’humanité”
Un hommage durable

La ré-inauguration du banc s’est tenue le 26 juin, en présence des membres de la Toni Morrison Society et de nombreuses personnalités locales. Ce geste symbolique renforce l’idée que la Martinique est non seulement une terre d’accueil, mais aussi un lieu de mémoire et de réflexion pour la diaspora noire.
Ce symposium, qui a nécessité trois années de préparation, a réussi à marier mémoire et modernité, offrant à la Martinique un rôle central dans la célébration de l’héritage culturel africain. Comme l’a résumé Michèle Monrose, Présidente de la Commission Culture, Art et Patrimoine : “Vous viendrez en Martinique peut-être pour les plages et les cocotiers, mais vous reviendrez pour sa culture”.
C.H