Hommage à Robert Badinter : à droite et à gauche, ce que les politiques disent de lui

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Robert Badinter, ancien garde des Sceaux, est décédé à l’âge de 95 ans. Les hommages politiques pleuvent depuis l’annonce de sa mort. Robert Badinter n’est plus. L’ancien ministre de François Mitterrand et grand avocat pénaliste est décédé, vendredi, à l’âge de 95 ans. Unanimes, les responsables politiques de tous bords rendent hommage à l’architecte de l’abolition de la peine de mort.

“Avocat, garde des Sceaux, homme de l’abolition de la peine de mort. Robert Badinter ne cessa jamais de plaider pour les Lumières. Il était une figure du siècle, une conscience républicaine, l’esprit français”, rappelle Emmanuel Macron sur X (ex-Twitter), qui assure qu’un hommage national lui sera consacré. Son premier ministre Gabriel Attal ajoute : “Toute sa vie, il a fait tonner la voix de la Justice.” Pour Ian Brossat, sénateur communiste, la Justice de Robert Badinter s’incarne aussi dans la dépénalisation de l’homosexualité : “Merci à Robert Badinter pour ces mots qui résonnent encore. Adieu.” Ces mots, qu’a prononcés Robert Badinter, sont ceux-là : “Il n’est que temps de prendre conscience de tout ce que la France doit aux homosexuels comme à tous les autres citoyens dans tant de domaines !” Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, ajoute qu’il “semblait être ce roc insubmersible au service de la défense des valeurs de notre République”.

À droite aussi, on pleure l’homme, l’avocat, le garde des Sceaux. “Profonde tristesse à l’annonce du décès de Robert Badinter, figure emblématique de la justice et défenseur infatigable des droits de l’homme”, commente Éric Ciotti, le patron de LR, sur X. Même l’extrême droite, qu’il a combattue, ne trouve rien pour l’attaquer frontalement. Le président de RN, Jordan Bardella, se contente d’éluder l’abolition de la peine de mort ou la dépénalisation de l’homosexualité, comme tous les autres combats de Robert Badinter : “Ancien ministre de la Justice, homme de lettres, Robert Badinter a défendu toute sa vie ses idéaux, avec constance et éloquence.”

“Grand penseur des libertés”

“C’était un orateur qui faisait vivre ses mots comme des poésies. Il raisonnait en parlant et sa force de conviction était alors sans pareille. Peu importent les désaccords. Je n’ai jamais croisé un autre être de cette nature. Il était tout simplement lumineux”, salue Jean-Luc Mélenchon, se rappelant avoir partagé les bancs du Sénat avec l’ex-garde des Sceaux. Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, le décrit comme “grand penseur des libertés, européen convaincu, c’est un homme libre et un esprit tenace qui manquera à notre pays”. “Il incarnait l’idée même de justice. Sa droiture morale, et sa détermination donnaient toute sa force à l’idéal humaniste. Il fut la cause de mon engagement. Immense tristesse”, poursuit Olivier Faure, le premier secrétaire du PS.

Avec L’Humanité- le 9.02.24 (Alice Terrier)

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