“Shrinkflation”, prix du gaz, DPE, plan d’épargne : Ce qui change au 1ᵉʳ juillet

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La facture moyenne de gaz augmente en France de 11,7 %, des affichages sont rendus obligatoires dans les supermarchés et les allocations chômage sont relocalisées… Tour d’horizons des changements qui affecteront le quotidien de millions de Français à compter de ce lundi 1ᵉʳ juillet.

Ce 1ᵉʳ juillet introduit plusieurs nouveautés dans le quotidien des Français. Voici ce qu’il faut retenir.

1. Hausse du prix du gaz

La facture moyenne annuelle de gaz va augmenter en France de 124 euros, passant de 1 060 euros en juin à 1 184 euros au 1ᵉʳ juillet. Ce prix reste inférieur de 3,5 % au prix moyen du 1ᵉʳ janvier 2024.

Le RN et le NFP ont assuré qu’ils supprimeraient cette hausse, aussitôt au gouvernement.

En Martinique, la bouteille de gaz de 12,5 kg passe au 1ᵉʳ juillet de 24,07 €à 24,97 €, soit + 0,90 €

2.  Vers la fin de la “shrinkflation”

Dans un contexte où les tarifs de l’alimentaire ont déjà augmenté de 20 % en deux ans, de nombreuses marques pratiquent la “shrinkflation” ou “réduflation” : au lieu d’augmenter leur prix, les marques réduisent les quantités des produits vendus.

Pour lutter contre ce phénomène traître, les moyennes et grandes surfaces de plus de 400 mètres carrés, vont obligatoirement devoir informer les consommateurs lorsque la quantité d’un produit a baissé, sans que le prix ne change. Une étiquette ou une affichette “visible” et “lisible” devront être apposées à proximité des produits concernés.

3.   Revalorisation des allocations chômage

Les allocations d’assurance chômage vont être revalorisées de 1,2 % dès le 1ᵉʳ juillet, a indiqué l’Unédic. Pas moins de 2 millions de demandeurs d’emploi indemnisés sont concernés sur un total d’environ 2,7 millions de personnes enregistrées.

Seulement 38 centimes bruts de plus par jour pour les chômeurs

Trente-huit petits centimes. C’est ce que les demandeurs d’emploi bénéficiant de l’allocation minimale vont recevoir en plus chaque jour à partir de ce lundi 1ᵉʳ juillet. Soit 991,07 euros brut par mois, au lieu des 979,29 euros actuels.

Le conseil d’administration de l’Unédic, composé de représentants des employeurs et des travailleurs, a voté à la majorité le 27/06 une revalorisation en dessous de l’inflation. Elle concernerait deux millions d’allocataires sur les 2,7 millions enregistrés, certains indemnisés depuis moins de six mois n’étant pas pris en compte.

Dimanche 30/06, après les résultats du premier tour des législatives, Gabriel Attal a annoncé suspendre temporairement la réforme de l’assurance chômage, alors qu’il devait présenter le décret de la réforme.

Cette réforme prévoit de réaliser 3,7 milliards d’euros d’économies en année pleine sur le dos des chômeurs, et compte durcir l’obtention de l’allocation.

4.  Simplification du DPE

Le diagnostic de performance énergétique (DPE), qui évalue la performance énergétique d’un bien en la classant de “A” à “G”, depuis 2006, va évoluer. Le but : rendre les seuils DPE plus équitables pour les petits logements de moins de 40m². 140 000 logements devraient sortir de la catégorie des passoires énergétiques (étiquettes F ou G), à l’avantage donc de leurs propriétaires. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2023, la loi interdit la location des logements les plus énergivores (G +), et sera étendue à partir du 1ᵉʳ janvier 2025 à tous les logements classés G.

2.  Ouverture du “plan d’épargne avenir climat”

Le plan d’épargne avenir climat (PEAC), réservé aux moins de 21 ans, est maintenant disponible, dans le cadre de la loi sur l’industrie verte. Le PEAC vise à mobiliser l’épargne des plus jeunes en faveur de la transition écologique, pour financer des projets bas-carbone.

Un seul plan peut être ouvert par personne, pour des versements de 22 950 euros maximum.

3.   Revitalisation des zones rurales

La réforme des zones de revitalisation rurale (ZRR), rebaptisé FRR, entre en vigueur ce 1ᵉʳ juillet. Un nouveau zonage appelé “France Ruralités Revitalisation” compte renforcer l’attractivité des territoires ruraux sur 20 000 communes rurales. Ces dernières pourront bénéficier d’exonérations fiscales et sociales pour soutenir l’activité en milieu rural, et notamment attirer les professions médicales. Reste à savoir si cette décision s’applique dans les DROM.

4.  Nouvelle obligation pour les véhicules neufs

Les véhicules neufs immatriculés pour la première fois et ceux commercialisés avant juillet 2024 vont être équipés de l’AIV (Adaptation intelligente de la vitesse). Cet outil vise à réduire les excès de vitesse et les accidents sur les routes en prévenant le conducteur en cas de dépassement de vitesse et en décélérant progressivement celle-ci.

Depuis deux ans, l’AIV est obligatoire sur tous les véhicules neufs en France et en Europe.

5.  Intérim pour les jeunes diplômés paramédicaux

Pour pouvoir effectuer une mission d’intérim, les jeunes diplômés du paramédical doivent réaliser deux années d’exercice, selon un décret du 25 juin. Les personnes concernées sont les infirmiers, les aides-soignants, les éducateurs spécialisés, les assistants de service social ou les moniteurs éducateurs.

Lucie Pelé (L’Humanité du 1ᵉʳ juillet 2024)

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