
C’est le flou total pour les salariés de Friandises des îles. Malgré un mouvement de grève initié depuis le début du mois d’avril, ils restent sans grandes nouvelles de leur patron et de leur salaire. Démunis, ils avaient décidé de faire appel à un syndicat pour les représenter et faire valoir leurs droits. Près d’un mois après leur mouvement de grève, ils décident de saisir la justice.
Pas de salaire depuis janvier. Pas de contact avec le patron, ni même d’adresse où le rencontrer. La situation des salariés de Friandises des îles s’avère complexe. Depuis janvier, ils n’auraient reçu aucun salaire, mais assurent tout de même une activité minimale, notamment en se mobilisant sur le lieu de travail. Cependant, malgré leur détermination à maintenir un service, les matières premières deviennent rares et les fournisseurs ne sont pas payés. Une situation incompréhensible où les salariés remettent des recettes quotidiennes à deux personnes. Sont-elles destinées au gérant ou non ? Impossible de savoir, les employés, soutenus par la CSTM, viennent, malgré tout, tous les jours.
Défendus, par leur avocat Me Carole Fidanza, ils ont décidé de saisir le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France en référé-urgence afin que le dossier soit audiencé au plus vite.
“Un cri de souffrance et de maltraitance”
À l’occasion du 1er mai, journée internationale des travailleurs et symbole de lutte sociale, les salariés de Friandises des îles se sont mêlés au traditionnel défilé des syndicats afin de pousser un cri de revendication. Accompagnés de la CSTM ils arborent leur souffrance : “Aujourd’hui, nous sommes présents, car cela fait 4-5 mois que nous sommes sans salaires et pas de nouvelles du patron. Le patron, il a disparu ! Donc, nous sommes en attente de sa venue pour que les choses puissent se résoudre et réclamer nos droits. Aujourd’hui, c’est un cri de révolte, de souffrance et de maltraitance que nous poussons, car nous sommes vraiment maltraités depuis un certain nombre de temps. Donc, on est là pour pousser un cri encore plus fort.” (Lucienne employée de Friandises des îles). L’audience a été fixée le 14 mai, les salariés espèrent que cette action en justice leur apportera plus d’éléments de réponses, mais surtout leurs salaires.
M.C 1/05/2025