Deux associations dʼusagers des transports maritîmes montent au créneau
Depuis le 28 mars 2025, les navettes maritimes assurant le transport entre Fort-de-France et des Trois-Ilets sont à l’arrêt. En effet, les salariés sont en grève et dénoncent le “non-respect du protocole d’accord de 2024”, ainsi que des problèmes de sécurité et des sommes non-versées par l’ancien délégataire. Un vrai problème pour les usagers qui utilisent ce moyen de transport régulièrement. C’est dans cette optique que l’Asso Usagers Transports de Martinique (AUTM) et l’Association des usagers des transports maritimes de la Martinique (AUT2M) ont annoncé le 14 avril 2025 l’engagement d’une procédure administrative en référé-liberté : “Cette procédure d’urgence, qui devrait aboutir à une décision dans les prochains jours, a pour but d’obtenir la condamnation – sous astreinte – de Martinique Transport et de la société BLUE LINES à mettre en place un service minimum.” Pour tenter de sortir gagnante de cette procédure, l’association a mandaté Maîtres Aurélie BEL, Renaud PORTEJOIE et Karine OFFROY-BONELLE.
Dans un autre communiqué, les associations ont expliqué les raisons de cette procédure : “Nous ignorons les raisons réelles du droit de retrait des salariés et les moyens avancés par Martinique Transport et Blue Lines pour solutionner ce contentieux. Nous n’avons surtout aucune perspective quant à une éventuelle reprise des rotations.”
Jusqu’au mercredi 16 avril, les associations ont demandé la rédaction d’attestations manuscrites accompagnées d’une photocopie d’une pièce d’identité. Les usagers ont pu exposer les conséquences de l’arrêt des navettes sur leur quotidien, les activités professionnelles, les études, la santé, mais aussi la pénibilité des transports alternatifs et leur coût.
Le service minimum est-il obligatoire ?
Le service minimum est un système qui permet de concilier deux droits fondamentaux : d’un côté, le droit de grève des salariés, et de l’autre, le droit pour les usagers d’accéder à un service public, notamment dans les transports. Selon la loi de 2007, le service minimum n’est pas obligatoire dans tous les cas. Toutefois, la loi impose que les entreprises délégataires d’un service public s’engagent dès le départ, dans leur contrat, sur un plan de transport adapté en cas de perturbation.
Pas d’issue à Transaglo
Depuis le 11 avril, les agents de la société de transport urbain Transaglo sont aussi mobilisés pour dénoncer les échecs des négociations annuelles obligatoires (NAO). Les salariés veulent transformer une prime exceptionnelle de 1 600 € en un 3e mois pérenne, ainsi qu’une revalorisation salariale de 100 € nets mensuels.
Les usagers doivent être patients et le protocole doit être respecté.
J-PM
18/04/2025