Utilisation des fonds européens : La CTM met des stratégies en place pour aider la filière pêche

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Comment les pêcheurs peuvent-ils bénéficier plus facilement des fonds européens ? Le mardi 14 janvier s’est tenue la première réunion de la Commission Ad Hoc FEAMPA, dédiée à l’utilisation du Fonds Européen pour les Affaires Maritimes, la Pêche et l’Aquaculture (FEAMPA). Cette réunion était organisée par la Collectivité Territoriale de Martinique.

Plusieurs acteurs du secteur étaient présents afin d’échanger sur la mise en place d’une gestion efficace et plus adaptée des ressources européennes en Martinique. Dans un contexte de crise socio-économique, la question de l’autonomie alimentaire se pose de plus en plus en Martinique. Comment faire repartir l’économie du pays ? Mais surtout, comment aider nos filières locales, comme celle de la pêche ? Il y a 20 ans, la Martinique comptabilisait plus de 1000 pêcheurs. Aujourd’hui, c’est moitié moins. Face à une filière en crise, des solutions comme l’optimisation des fonds européens seraient bénéfiques. C’est dans cette optique que la CTM a souhaité renforcer le dialogue entre les professionnels, les organisations socioprofessionnelles, les élus locaux et les représentants des services de l’État, pour optimiser (améliorer) l’utilisation des fonds européens. Pour l’année 2025, le Fonds Européen pour les Affaires Maritimes, la Pêche et l’Aquaculture (FEAMPA) représente une enveloppe de 17 millions destinée aux professionnels martiniquais. Pour solliciter ces fonds, la CTM a souhaité améliorer son dispositif d’accompagnement :

  • Renforcement des équipes. Doublage des effectifs en charge des traitements de dossier de FEAMPA ;
  • Fini les documents papiers. Certaines démarches comme les surcoûts peuvent dorénavant se faire de façon dématérialisée ;
  • Simplification des procédures. La CTM n’aura plus besoin de passer en plén les compensations Surcoûts inférieures à 23 000 euros.
Il faut simplifier lʼaccès au fonds européens

Avec ces nouvelles mesures, la CTM espère augmenter le nombre de dépôts de dossiers (ex : sur environ 500 pêcheurs, seuls 150 ont formulé une demande à ce jour). Mais de cette première commission, deux éléments majeurs forment une entrave au dépôt de nouveaux dossiers. Tout d’abord les obligations déclaratives : malgré l’aide du Centre d’Accompagnement Administratif Maritime de Pêche et d’Aquaculture (CAAMPA), la situation ne s’améliore pas : “Il faut aujourd’hui que nous fassions les déclarations. […] Pour qu’on puisse répondre aux fonds européens, le comité des pêches doit être à jour de ses cotisations sociales et fiscales, ce qui n’est pas le cas. Et après, nous avons plusieurs projets que nous devons réaliser avec ces fonds européens de façon à ce qu’il y ait une pérennité dans ce secteur”, déclare Jean-Michel Cotrebil, président du Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins.

Par ailleurs le Président de l’exécutif Serge Letchimy, a souligné que l’utilisation des fonds reste encore très réglementée par les normes européennes et qu’elles ne sont pas adaptées aux réalités locales : “Par exemple, pour les segments de pêche, on nous impose des critères de la Bretagne, pour prendre un exemple, ce qui fait qu’aujourd’hui ces critères réduisent les possibilités de financer la rénovation de la flotte”.
D’autres réunions, en plus de cette commission had hoc seront programmées à la CTM, pour avancer sur les problématiques des déclarations, notamment les fiches de pêche, le braconnage qui gangrène l’activité des pêcheurs et les ports de pêche, se sont promis les professionnels de la mer.
Afin de soutenir les filières locales, la CTM a organisé plusieurs Commissions Ad Hoc pour optimiser l’utilisation des fonds européen. Le jeudi 16 janvier, les professionnels de l’agriculture étaient conviés à une réunion concernant le Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural(FEADER).

Il est clair que la réglementation de l’Union européenne pour avoir accès aux fonds structurels est beaucoup trop complexe. Et c’est sa simplification que réclament régulièrement les Régions dites ultrapériphériques (RUP).

M.C
16/01/2025

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