Restauration au CHUM : La CGTM-Santé veut la construction d’une cuisine hospitalière

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Selon la CGTM-Santé, la cusine du CHUM est vétuste

Vendredi 25 avril, plusieurs agents affiliés à la CGTM-Santé se sont réunis à la maison des syndicats pour dénoncer le choix de l’administration du Centre Hospitalier Universitaire de Martinique (CHUM) de sous-traiter la préparation des repas.
Selon le communiqué de la CGTM : “L’administration du CHUM a préféré sous-traiter les repas chez des prestataires extérieurs (ADAPEI, DATEX), au lieu d’utiliser nos ressources matérielles et humaines […] Le déménagement de nos équipes et des moyens de production sur l’ADAPEI semble être un casse-tête juridique pour les avocats des deux parties.”
Les agents devront donc être transférés vers un autre site pour la préparation des repas, alors qu’une cuisine générale existe, mais est trop vétuste. C’est ce que dénonce Magalie Zamor, secrétaire générale de la CGTM-Santé : “Nous avons une cuisine à Pierre Zobda Quitman (PZQ) à Fort-de-France qui a plus de 40 ans, qui n’a pas fait l’objet d’entretien, ni de maintenance. C’était évident qu’un jour, il y aurait eu des fuites, des tuyaux qui lâchent, des manques de pression d’eau. La direction nous a indiqué qu’elle ne peut plus rien faire et qu’elle sera obligée d’externaliser, car elle ne peut plus produire dans l’hôpital. C’est un peu gros d’avoir laissé un bâtiment de 40 ans en décrépitude et de dire qu’on n’a pas le choix et ça coûte bonbon ! Les agents doivent être transférés, car ils sont supposés aller travailler dans des locaux mis à disposition, ils resteraient rattachés au CHUM, mais travailleraient dans d’autres locaux.” Selon Magalie Zamor, les conseils juridiques de l’ADAPEI et du CHUM ne sont pas d’accord sur le document juridique : “L’ADAPEI est supposé acheter les ingrédients, et nous facturer les repas alors que ce sont des agents du CHUM qui feront le repas. Contenu des freins juridiques, le transfert ne peut pas se faire.”
Pour la CGTM Santé, il suffisait de racheter de nouveaux équipements au lieu de déplacer les agents. “Lorsqu’on additionne les coûts hebdomadaires de ADAPEI et DATEX, ça revient à presque 200 000€ […] De nouvelles dettes, de nouvelles factures qui vont s’accumuler ; ils ne veulent pas investir dans une cuisine ; ils veulent externaliser, mais ne sont pas en mesure de payer ces repas. On fait quoi ? Si l’ADAPEI n’est pas payé et ne livre plus, on fait quoi ?”, regrette Magalie Zamor.
La CGTM essaie d’alerter les députés, sénateurs, EPCI, etc. pour les sensibiliser : “On veut que les élus s’en mêlent, on les a élus pour ça, à quoi servent-ils aujourd’hui ? Ils doivent monter au créneau avec nous.”
La CGTM-Santé demande au groupement de coordination sanitaire de Mangot-Vulcin et au CHUM de s’accorder autour d’un projet de reconstruction d’un outil de production unique pour tous les sites qu’ils regroupent, ainsi que pour toutes nos productions en intégrant les textures modifiées.

Plusieurs conteneurs de produits médicaux bloqués au port ?

Selon Magalie Zamor, deux conteneurs de produits médicaux sont bloqués au port à cause d’un contentieux entre une société MANU TP et le CHU. “Ils ont décidé qu’ils ne viendront plus au CHU. Les appareils ne sont pas réparés, ni maintenance, rien du tout ! Nous avons 7 appareils en panne. Manu TP fait la pluie et le beau temps en Martinique et nous ne pouvons pas dépoter ces conteneurs. Les médicaments sont retournés sur le port avec des produits pour la dialyse, etc. Nous ne pouvons pas les livrer dans les services ! […] Le seul CHU de Martinique est dans un état de délabrement ! Nous sommes une île, comment on va faire ?”. Lac situation risque de s’aggraver dans les prochains jours si aucune solution n’est trouvée.

J-PM (25/04/2025)


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